Elle était assise à un bureau. Attentive, elle étudiait le débarquement américain. Une grande fierté pour eux car ils sont synonymes de victoire pour les européens. Une victoire pour leur futur, leur présent. Ils ne restent pas moins affectés par les tragiques et nombreux morts à cette époque. Absorbée par cette histoire qu'elle tenait entre ses mains, elle ne remarqua même pas les yeux qui la dévisageait. Il l'a regardait intrigué. Son regard guetta chacun des gestes d'Ellis, avide de mouvement. Leurs regards se croisèrent un instant. Il lui sourit tendrement voulant s'approcher de cette femme qu'il voulu connaitre. Mais elle inspirait à en apprendre d'avantage de ce livre attrayant. Les détails n'échappait jamais à Ellis. Ils étaient l'une des raisons de sa venue en licence d'histoire. Alors elle tourna ses yeux reprenant le cour de ce qu'elle était entrain de faire. Elle sourit. Perturbée maintenant, elle ne savait plus où elle en était. Elle était contraint de relire plusieurs fois la même phrase bêtement. Elle acceptait finalement un café avec lui. Puis, deux et ainsi de suite, ils commencèrent à se voir régulièrement et ressentant réciproquement des sentiments. Il n'était pas difficile de voir qu'ils étaient fort attirés l'un à l'autre. Une année après, ils se retrouvèrent inlassablement amoureux. C'est lui pour la première fois qu'il l'embrassa. Ellis se rappellera toujours de se moment.

Son regard se posa sur le miroir en face d'elle. Elle resta là sans un mot, silencieuse. Elle fixait involontairement son reflet. Il était là, derrière la porte le sourire aux lèvres. Quand il l'aperçut dans sa robe, il la contemplait du regard. Savait-elle qu'il la regardait ? Evidemment. Tu es magnifique, finit-il par dire. Son regard était sincère. Il était beau dans son costume trois pièces. Mais elle allait se marier. Pas le temps de flirter. Tu es très élégant toi aussi. Tu peux m'aider ?, continua-t-elle. Elle n'avait plus le temps de baragouiner quelques paroles gentils et flatteur. Au fond d'elle, elle savait qu'elle ne devait pas faire d'erreur. La perfection était de mise. Peut-être qu'elle doutait. On doute toujours à son mariage. Elle croyait que c'était normal. Elle était là, elle avait demandé à son meilleur ami d'attacher son corsage. Mais elle n'avait pas le droit de douter. Dire oui était pour la vie. Alors pourquoi il la regardait comme ça. Ses mains frôlèrent doucement son dos. Elle sentit, frissonnant, son souffle sur sa nuque.  Doux et tendre comme une légère brise du bord de mer. Elle ferme les yeux pour apprécier. Elle était apaisée. Tu trembles. Tu n'as pas à paniquer. Milo est plus qu'adorable et fait pour toi. Et si justement il n'était pas fait pour elle. Et si elle faisait erreur. Ses pensées s'embrouillèrent lorsque ses mains atterri sur ses épaules. Elle resta silencieuse. Un instant plus tard, elle se retrouvait face à lui ses lèvres sur les siennes. Elle était faible. Le moment dura un moment. C'était si soudain qu'elle ne voulait pas le repousser. Ses yeux brillèrent mais il fallait que ça s'arrête. Elle disjoint leurs visages et partie les yeux au bord des larmes.

De loin, le jeune couple s'était isolés dans un coin. Ils se sourirent par intermittence. C'était comme une habitude chez eux. Un sourire, un toujours. Leurs rires écaffèrent dans toute l'enceinte de la bibliothèque malgré le règlement très stricte. La responsable les dévisageaient l'air sévère. Ils n'y prêta qu'un seul regard comme si c'était un rite de passage ici. Ils attendaient Stan, leur meilleure ami depuis qu'ils sont ensemble. Leurs rires reprirent lorsqu'ils ont songé à la même chose. Ils étaient connectés, amoureux. Ils savaient à chaque fois la tournure que ça allait prendre. Celui qui arriverait en retard aurait se sourire au coin conquis l'allure toujours respectable. Alors qu'une seconde avant il aurait dégrafés à la perfection le soutien-gorge d'une étudiante avant d'arriver ici. Une histoire de fesses dans les toilettes de l'université avant de venir. Chacun avait ses rituels finalement !

La douce mélodie commençait. Au bras de son père, elle se dressait derrière la porte la boule au ventre. Elle pensait à Milo. A Stan. Au baiser. Son père l'embrassait sur la joue. Il lui glissa à l'oreille qu'il était fier d'elle. Elle pensait qu'il avait tord. Il nous pouvait être fier d'elle. Alors qu'il y a quelque seconde elle avait déjà cédé à la tentation. Elle s'imagine dans un mois, un an ou plus. Peut-être qu'elle le trahira. Qu'elle trahira les mots qu'elle allait sortir dans quelques minutes. Cette promesse tenue en le regardant dans les yeux. Elle regarderait la salle et tous les yeux tournés vers elle. Elle lui avait dit oui au restaurant mais peut-être que ce n'était simplement qu'une simple politesse lui évitant toute humiliation. Elle s'avançait doucement le long de la chapelle. Les corps se tournèrent au moment de son passage. Elle, elle fixa l'objectif. Milo. L'autel. Il était très beau. Non, il était magnifique. Son cœur battait fort dans sa poitrine. Comment pouvait-elle faire une chose pareille à son amant, son ami et son... mari. Elle restait forte et souriante jusqu'à ses vœux à lui. Lorsqu'elle entendait ses mots sa gorge se noua. Ses vers. Ses paroles étaient touchantes. Elle l'aimait. Elle essayait d'enfuir son mal être, sa peine en elle. Elle espérait qu'il ne remarquait pas ses larmes qui coulaient sur ses joues. Elle espérait que son maquillage ne la dénaturait pas. Les noces célébrait, le révérend officialisa enfin la cérémonie d'un célébre vous pouvais embrasser la mariée. Milo prit la tête d'Ellis dans ses mains et l'embrassa. Ses lèvres étaient douces. Des lèvres qui lui manqua pas de lui rappeler le premier se laissant aller doucement au baiser et au désir. Souriant, les gens applaudissaient avec engouement.