Elle court. Elle ne cesse de courir, les larmes n'arrêtent pas de couler sur ses joues. Elle s'arrête au moment où ses jambes lâchent. Assise dans l'herbe elle se passe les mains sur le visage pour essuyer les larmes qui commencent à sécher sur sa peau. Le soleil commence à se coucher, mais il est hors de question qu'elle rentre chez elle. Surtout pas dans cet état. Son père s’inquiéterait et son frère se mettrait dans une colère noire en essayant de savoir qui l'avait mis dans un état pareil. Au fur et à mesure que les minutes passent, son pouls ralentit et le brouillard qui lui cachait la vue disparu lentement. C'est toujours la même histoire. Elle n'avait pas d'amis, à part cette fille. Personne ne voulait copiner avec une fille pareille. Les filles de son lycée n'avaient aucune envie d'être vu avec elle. Cette fille qui, derrière les gradins du stade avait été prise en flagrant d'élis en train d'en embrasser une autre. Elle voulait simplement savoir ce que ça faisait, découvrir l'effet que ça fait d'être embrasser par quelqu'un. Parce que oui, à 16 ans, elles ont déjà embrasser beaucoup de garçons, elles ont même coucher avec eux. Mais Lia non. Elle n'a jamais embrasser qui que ce soit, mis à part cette fille ce jour là, et n'a jamais connu de garçon intimement. Elle ne sait même pas l'effet que ça fait d'être embrasser par le garçon dont on est amoureuse. Elle ne sait même pas l'effet que ça fait d'être amoureuse.

« Lia. Enfin, je m'inquiétais pour toi. » A peine eut elle le temps de franchir la porte que son père se précipite vers elle. Il l'a prend dans ses bras la serrant un peu trop fort à son gout. Derrière eux, contre l'encadrement de la porte du salon se tient son frère. Il sait que quelque chose c'est passer, mais il ne posera aucune question sachant pertinemment que sa soeur ne lui dira absolument rien. Lui est populaire. Toute les filles se bousculent pour sortir avec lui. Pour simplement être remarquer en fait. Il peut sortir avec toute les filles qu'il veut mais non, il s'en contre fiche complètement. D'ailleurs en y repensant, Lia ne l'a jamais vu avec une fille, en même temps elle sait très bien qu'il ne lui parlerait pas ce ses aventures.

« C'est pas possible Lia. Tu dois arrêter de te cacher derrière tes Tshirt trois fois trop grand pour toi et des jeans qui ne te mettent pas du tout en valeur. Je vais t'aider tu verras, tu ne te reconnaîtra même pas dans un miroir. » Assise sur le lit de sa chambre, Lia écoute sa colocataire sans vraiment y faire attention. Elle sait très bien que sa façon de s'habiller n'est pas du tout féminine mais après avoir vécut 14 ans qu'avec des hommes, il lui était très difficile de connaître le sens du mot "mode". Après le décès de sa mère, son père n'a jamais voulu se remarier, il n'a plus jamais fréquenter de femme, donc la jeune fille n'a jamais eu de réel modèle féminin. Elle essayait de copier le maquillage ou les coiffures des mannequins qu'elle voyait dans les magasines sans vraiment de grand succès. Sans parler de son style vestimentaire. Son frère s'habille cent fois mieux qu'elle. Après tout pourquoi faire des efforts quand personne ne fait attention à vous. Seulement voilà, depuis deux mois, depuis son entrée à la fac en fait, elle est devenue, plus ou moins, proche de sa camarade de chambre. Téa. Une vraie icone de mode. Elle possède plus de vêtement que Lia n'en a jamais porter. Cette dernière c'est mis en tête de relooker de la tête au pied sa colocataire. De la coupe de cheveux en passant part la couleur de vernis de sa pédicure.

« Sors de la cabine. Allez arrête de faire ta timide. » Lia se tortille dans une robe qui n'est pas vraiment elle. « Mais elle ne me va pas du tout. C'est pas .. moi cette robe. » Elle entend son amie se mettre à rire derrière le rideaux de la cabine d'essayage. Elle passe alors la tête en dehors de la cabine en la fusillant du regard. « Je peux savoir ce qui te fait tant rire ? » « Ma chérie, comment peux tu savoir si cette robe te représente, tu n'en a jamais porter. » Elle lui offre une grimace en souriant tout de même et sort finalement de la cabine après quelques secondes à s'être regarder dans la glace. Elle porte une magnifique robe noire qui descend jusqu'à ses genoux. Les manches sont très courte et ne recouvre que ses épaules laissant ses bras totalement nu. Un léger décolleté met en valeur sa poitrine. Téa en reste bouche bée. « Tu vois que tu es magnifique Lia. Jason va en tomber à la renverse en te voyant. » Rien qu'en entendant son prénom, Lia se met à rougir. Il y a quelques jours un garçon de sa classe est venu jusqu'à elle lui proposant une sortie. Dans un premier temps elle refusa, mais son amie la força à accepter. La voilà en train d'essayer une robe qu'elle juge beaucoup trop .. trop ! pour un premier rendez vous avec un garçon qui pourrait lui plaire. « Je sais .. » « Je t'arrête tout de suite. Tu es très belle. Tu dois simplement accepter ta féminité Lia. » Après s'être regarder encore cinq minutes dans la glace, elle finit par avouer qu'elle pouvait être mignonne dans cette tenue avec un peu de maquillage sur le visage pour son premier rendez vous.

Premier rendez vous qui fut catastrophique, mais qui mena à un second rendez vous, qui lui mena à un troisième et ainsi de suite. Une chose en entraînant une autre, Lia tomba amoureuse de Jason. Il fut son tout premier, et elle découvrit enfin ce que cela faisait de se sentir belle aux yeux de quelqu'un. De quelqu'un du sexe opposé. Leur relation prit une toute autre tournure il y a quelques mois. Après une dure journée de travail - après deux ans de fac, Lia prit la décision de quitter la faculté les études n'étaient pas vraiment faites pour elle, elle trouva un petit job de vendeuse dans un petit magasin au centre ville -Lia n'avait qu'une seule envie, se laisser tomber dans son canapé. Elle fut d'autant plus surprise lorsqu'elle trouva devant la porte de l'appartement qu'elle partageait depuis deux ans avec Jason, un par terre de rose. Elle pousse la porte l'appartement et des bougies éclairent l'entrée, son sac à main glisse le long de son bras alors qu'elle avance un peu plus dans le couloir. Des bougies sont disposaient un peu partout dans l'appartement. Elle ne comprend pas. Puis tout s'éclaire lorsqu'elle entre dans le salon et qu'elle trouve, Jason, devant la cheminée, qu'il a au préalablement allumé, un petit coffret à la main. La scène n'aurait pas pu être plus romantique. Ce qui met Lia très mal à l'aise. Elle n'est pas du genre à être fan de toute ces démonstrations romantique. Elle n'aime pas s'afficher. Des larmes coulent sur ses joues alors qu'elle s'approche un peu plus de son petit ami. Elle sait ce qui va arriver par la suite. Elle prit simplement le seigneur qu'elle se trompe et qu'il ne va pas faire ce qu'elle croit qu'il va faire. Alors qu'elle n'est plus qu'à quelques pas de lui, il se penche et se met à genoux devant elle. Les mots qui sortent de sa bouche n'auraient pas pu être plus romantique, et il finit sa phrase par les mots que Lia redoutent le plus. « Veux tu m'épouser ? » Ses mains se mettent à trembler et sa vue se trouble petit à petit. Jason attend patiemment à genoux devant elle que sa petite amie daigne lui répondre. « Oui. » Répond t elle timidement. Il se lève alors, un grand sourire sur les lèvres en ouvrant le petit coffret qu'il tient dans sa main gauche et en sort une magnifique bague qu'il enfile sur le doit de sa petite amie avant de la prendre dans ses bras et de poser ses lèvres sur les siennes.

« Je suis désolée Jason. Je .. je ne peux pas. » Elle lui tend la bague, et part de l'appartement en courant, un sac à la main. Le reste de ses affaires l'attend déjà dans le coffre de la voiture. Elle monte dedans, dans le rétroviseur, elle voit son petit ami, ex petit ami, sortir de l'appartement en courant. Elle démarre et quitte l'allée. Elle jette un dernier coup d'oeil dans le rétroviseur et la dernière image qu'elle voit est, Jason debout sur le trottoir, les poings serrés. Elle vient de le quitter. Après 8 ans de relation et une demande en mariage, elle décide de le quitter. Elle le regrettera sûrement un jour, mais au jour d'aujourd'hui, Lia est sûre qu'elle a fait le bon choix. Elle l'aime, oui elle l'aime et ne cessera sûrement jamais de l'aimer, mais le mariage, les enfants dont il ne cessait de parler, tout ça ce n'était pas pour elle.